CHAPITRE11: LA NAÏVE


Toutefois, la véritable raison pour laquelle j’ai déserté la cité est une dépression. En effet je venais par je ne sais quel miracle de mettre fin à une relation de dépendance et, ce n’est un secret pour personne, le sevrage est toujours pénible. Puisqu’il n’y a pas de club d’ « assuétude aux relations à caractère manipulateur et autodestructeur  anonymes » ici, j’ai dû m’en sortir toute seule. 

Son nom est Jean-Pierre.  J’allais bientôt avoir 18ans et mes hormones me jouaient des tours. J’avais perdu confiance en moi et je sortais rarement de ma chambre. Je m’éloignais de tous. Tous me semblaient inintéressants. Je venais de quitter Christian. Je traversais une très mauvaise passe. C’est alors qu’il est apparu dans ma vie par le biais d’une amie d’enfance.

 Il était beau et charmant. Il pouvait avoir n’importe quelle fille. Aucune chance qu’il s’intéresse à moi. Pourtant, il m’a envoyé un message ce soir là. Il m’avait trouvée belle et intelligente. Flatteries ? Il n’était pourtant pas obligé. Tant pis, me suis-je dit, oublions le et ne nous faisons surtout pas d’illusions. 
Surprise ! Le lendemain, il était à nouveau là. Charmeur, charmant et très sûr de lui. C’en était presqu’intimidant. Il n’avait jamais essuyé de refus de la part d’une fille. Que dis-je ? Il n’avait jamais eu à courtiser une fille, c’est elles qui l’enjôlaient. Alors face à une fille naïve et visiblement pas bien dans sa peau comme moi, c’était gagné d’avance.

Je suis tombée  amoureuse. Je pensais à lui jour et nuit et je voulais me donner toute entière, sans réserve ni contrepartie. Je n’ai pas attendu qu’il me supplie pour le faire. Je lui ai déclaré ma flamme. C’était une première pour moi, sans doute une routine pour lui. Lorsque j’y repense, je me rends compte de ma niaiserie !
Le manque de confiance en soi est un vice, une plaie, une ouverture à toutes les calamités redoutables et redoutées surtout pour les filles. Je l’ignorais.

En fait, au secondaire, je débordais d'assurance et de confiance. Je ne comprenais pas ce qui me tombait dessus si soudainement. Nous commençâmes donc à nous fréquenter régulièrement. Par une pure coïncidence il étudiait depuis un an à l’université où je m’étais inscrite et tout comme moi, il vivait à la résidence universitaire. Il est devenu pour ainsi dire mon adaptateur à la vie estudiantine. Les dés étaient jetés. C’était l’homme de ma vie et il n’y avait aucun doute là-dessus...à suivre

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