CHAPITRE 9: L'UNIVERSITE


Choisir une université était plus dur que je ne l’imaginais.
 Il n’y avait aucune chance que j’aille à l’une des deux universités publiques de mon pays, leurs offres ne correspondaient aucunement à mes ambitions. Les prétendues universités privées qui sont en fait des écoles sont coûteuses et douteuses. Il fallait donc bien s’informer.

 La seule université privée du pays, accréditée par l’Etat, est une université catholique. Ce n’est un secret pour personne, les établissements catholiques sont les meilleures. Cependant, les frais de scolarité étaient plutôt salés et je craignais que mon père ne puisse les supporter. Finalement, papa décida que ce sera celle là. J’en étais ravie et un peu surprise. J’ai alors réalisé que tout compte fait, Il ne veut que le meilleur pour moi. 

Cependant, tout ne s’est pas passé comme prévu. Une fois encore, il fallait que je sois loin de mes parents, loin de mon père. Bien que l’université soit  dans la ville où il habite, j’ai été envoyée à la cité universitaire. En toute honnêteté j’ai adoré l’idée de m’éloigner encore une fois. En effet, après sept ans de séparations, papa et moi étions devenus des étrangers l’un pour l’autre. On se parlait à peine et on se disputait souvent, comme un vieux couple.  

Célibataire endurci, il avait adopté la solitude et ne supportait pas la proximité. Il est toujours ravi lorsque je lui rends visite mais pas quand je reste. Si pour préserver un bout de notre relation père-fille je devais m’éloigner, je le ferai avec grand plaisir. D’ailleurs je m’étais habituée moi aussi à prendre des responsabilités. Cette séparation ne pourra que me faire du bien me suis-je convaincu. 

Toutefois le cauchemar recommença. J’ai résidé deux années durant à la cité universitaire mais cette dernière année je vis malgré moi chez ma grande mère. Pourquoi ? Eh bien c’est simple, la cité est exactement comme  l’internat, les soins gratuits de l’infirmerie en moins. En plus, l’an dernier, j’ai vécu des moments difficiles même si mes résultats n’en étaient que meilleurs. Ça a toujours été ainsi dans ma vie. Je réussi mieux lorsque je suis dos au mur. Papa est dépassé par mes frais scolaires mais, comme d’habitude, il se bat pour moi. Je l'aime énormémént mais je ne le lui avouerai sans doute jamais et il fera pareil. Quelles têtes de mules!

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