CHAPITRE 11(suite1): LA NAÏVE

Je ne pouvais pas l’aimer plus que je ne le faisais pourtant j’avais l’impression de ne pas en faire assez. Il était à des années lumières de moi. Il m’aimait comme dans mes rêves et Dieu sait quelle grande rêveuse je suis.
 Il était parfait à mes yeux et aux yeux de tous. Les filles m’estimaient heureuse et prendraient volontiers ma place. J’en était à la fois flattée et blessée. Pour tout le monde  , j’étais chanceuse d’être avec lui mais pas l’opposé. Cela légitimait bien entendu, l’emprise qu’il avait sur moi. 
J’ai d’ailleurs fini par me convaincre qu’il était trop bien pour moi. Je venais de perdre le peu d’estime personnelle qu’il me restait. 

Il était aux petits soins pour moi et il me mettait sur une marche au dessus de tous et j’aimais ça. J’ignorais que la chute allait être douloureuse. Il me parlait  de ses conquêtes passées et je ne me sentais pas à la hauteur. Il   attisait ma curiosité chaque fois qu’il parlait de ses exploits. La sotte que j’étais ne pouvait pas rester de marbre. J’avais peur de perdre la seule chose qui me donnait une certaine valeur à mes propres yeux mais je voulais offrir tout à cet homme.
 Il m’a assuré qu’il  tenait à  moi, qu’il ne me laisserait jamais tomber, et il le prouvait chaque jour. 

J’ai détesté perdre ma virginité. C’était douloureux.La douleur est restée, psychologiquement du moins. Mais le pire restait à venir. Le comble fut qu’il ait douté de ma virginité et qu’il ne fut pas reconnaissant, prétendant que j’étais consentante. Pour moi, plus qu'une question de consentement, il s'agissait de partage. 
A partir de là, le ciel s’assombrissait pour moi. L’eau de rose virait au rouge.
 Il y avait des hauts et des bas comme dans toutes relations mais en supplément j’avais droit à la violence de nos disputes, à la possessivité et à l’incompréhension. Je me sentais comme « sa chose » comme on dit. 
Le sexe, il aimait çà et il était plutôt bon. Il me rassurait en me disant qu’il n’y a que moi qui lui faisait cet effet là et à ma connaissance, il ne fréquentait aucune autre fille. Cependant je n’aimais pas le sexe autant que lui. Pour tout vous dire ça me répugnait.Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi...à suivre